Le Facilitateur, pivot de l’intelligence collective.
Pour Alain Biriotti, le métier de facilitateur ou de codesigner consiste à : “faire émerger les conditions d’action collective dans des systèmes complexes”.
Contrairement aux idées reçues, le facilitateur est donc bien plus qu’un animateur de workshop : il réunit en amont les conditions pour permettre à l’intelligence collective de se mettre en œuvre, aide à fixer un destin commun et des enjeux collectifs.
Au-delà du rôle de facilitation du temps fort / atelier / workshop, sa valeur se trouve dans sa capacité à accompagner la démarche de qualification : “80% du processus se joue dans la phase de QUALIFICATION, là où se créent les conditions de mise en action.”
Ce processus de qualification se joue de manière itérative et systémique à travers 7 domaines de questionnement, que l’on trouve dans cet exemple de modèle de cadrage :
Ces 7 actes de questionnement sont en évolution constante jusqu’à la convergence, l’appropriation et la reformulation de l’INTENTION (ou OBJECTIFS) par le groupe sponsor.
3 facteurs clés de succès :
1/ Objectifs > bien définir l’Intention
2/ Acteurs > identification et mobilisation des bons acteurs (sponsors, internes, partenaires, codesigners, experts…).
3/ Conditions > richesse et structuration du contenu
Alain Biriotti insiste sur l’importance la constitution du bon groupe de participants : “Ce sont eux qui créent eux-mêmes leur propre histoire, leurs représentations collectives, leurs enjeux, et leur envie de continuer l’aventure”.
C’est l’une des conditions impératives pour pouvoir progressivement diminuer l’intensité de facilitation, et augmenter l’autonomie du groupe.
Restitution proposée par le participant du Diplôme Universitaire Codesign : Vincent Guesdon
Merci à Alain Biriotti pour son intervention !
La qualification doit également prendre en compte les conditions de passage à l’action et de maintien de la dynamique dans le temps.
Au sein de cette « boucle » d itération tres bien décrite ici, les réflexions ne sont pas séquentielles : les 7 axes de questionnement sont comme les faces d un diamant que l on façonne au fur et à mesure – on passe de l’un à l autre, puis on revient au 1er, qui nous amène au 3ieme , qui nous amène à retravailler le premier…jusqu à … Quand s arrête t on ? La réponse n est pas triviale…