Non-linéarité, mise en déséquilibre, quel bénéfice dans les démarches collaboratives ?
… un focus sur la disruption !
Au-delà même d’un principe dans le domaine collaboratif, être disruptif est une posture qui doit être incarnée.
En effet, cette capacité permanente à perturber les équilibres établis, à remettre en question ses certitudes, à réapprendre est fondamentale pour apporter et développer continuellement de la valeur.
On en comprendra aisément l’intérêt pour ce qui est de :
- Contribuer au déconditionnement
- Débrider la créativité
- Préparer le coup d’après en évitant la péremption des choses établies
La disruption, c’est un état d’esprit, c’est à dire savoir, mais surtout vouloir régulièrement sortir de sa zone de confort, challenger ses positions, certitudes, approches en se posant toujours la question : « est-ce bien ça qu’il faut que je fasse ? ».
C’est en étant convaincu de cette nécessaire remise en question permanente que l’on arrive ainsi à importer de nouvelles approches et méthodes, à les mixer avec les existantes pour en inventer de nouvelles plus adaptées, plus efficaces.
Concrètement, quelques exemples de disruption…
Ce peut être, au sein d’une équipe, en faisant endosser pendant un temps à certains membres un rôle qui n’est pas le plus naturel pour eux, qui n’est pas dans leur domaine d’expertise et de confort, avec pour intention de laisser à chacun la place pour apprendre et ainsi préparer la suite en démultipliant les connaissances et compétences de tous.
Ça peut également être le fait d’introduire les bons entrants dans une démarche, même s’ils sont inhabituels et que leur présence surprendra (comme faire venir des start-ups ou des coachs dans les grandes organisations pour travailler sur des démarches ou produits).
Pour autant, la disruption peut prendre des formes très simples et imperceptibles, non spectaculaires, comme en investissant différemment le temps, les moyens, l’énergie sur un projet, par exemple en passant plusieurs heures en amont pour se connaître entre équipiers à travers un jeu de piste en ville.
Niveau ultime, mise en abyme, la disruption va jusqu’au fait de remettre en question sa place même dans la structure en se questionnant sur l’opportunité de faire de la place à du sang neuf pour ramener du challenge, de la confrontation de points de vue, de la candeur…
Une posture bénéfique et nécessaire, mais pour autant pas si triviale !
Merci aux intervenants Lise Desmoulin et Mathieu Lafaye pour leurs retours d’expérience et réflexions…
Restitution proposée par le participant du Diplôme Universitaire Codesign : Matthieu Saint-Raymond
Expérience vécue : la disruption met aussi parfois en déséquilibre le facilitateur… ne pas hésiter à passer en méta, partager avec le groupe cet état, ce sera disruptif.. et récursif !