Qui un jour ne s’est pas fixé un but, un objectif à atteindre ? …en se dessinant une trajectoire, des étapes à franchir ?
Qui ne s’est pas attribué un rôle ? Une mission à réaliser ? …agissant dans un environnement réglé par des lois et des valeurs. Quand bien même, on s’en affranchit, ce n’est qu’une règle que l’on se fixe.
Qui n’a jamais reçu un sourire, un contentement, une satisfaction ou encore une désapprobation, une colère… Qui n’a jamais recherché d’alliés ? Qui n’a jamais combattu d’obstacles ?
C’est le propre même de l’existence, de la raison d’être.
Dans son livre de référence Reality is Broken, la chercheuse et game designer Jane McGonigal identifie quatre traits caractéristiques communs à tous les jeux : un but, des règles, un système de feedback et une participation volontaire.
« La vie n’est pas le travail : travailler sans cesse rend fou », dira Charles de Gaulle.
Ainsi si la vie était bel et bien un jeu ou un terrain de jeux, on peut assez bien imaginer la puissance que le jeu peut générer sur l’engagement, la motivation et le dépassement de chaque individu.
Transposons cela dans l’univers du travail, nous activons alors chacun des ressorts de motivation des salariés d’une entreprise, nous maintenons un état de flow, nous développons des compétences et nous jouons collaboratif pour gagner et performer.
SCRUM, méthode agile dédiée à la gestion de projet semble avoir réussi cette transposition.
On y retrouve une distribution des rôles avec le Scrum Master garant des règles, le Product Owner jouant le rôle de client et l’équipe sans rôle bien déterminé de ses membres – il n’y a pas de chef de projet, l’équipe s’auto organise.
Le but ultime du projet, c’est-à-dire l’énorme livrable attendu, est découpé en buts intermédiaires (cartes, tâches à faire) dont le temps pour atteindre ces objectifs est estimé par l’équipe et seront appelés des sprints. À la fin de chaque partie, de chaque sprint, l’équipe a une idée claire de sa performance et de sa progression. On itère sur des boucles de quelques semaines, on mesure simplement et on incrémente. Il n’y a pas de lourdeur administrative. On se challenge, on fait les choses et on les teste !
Alors prêt à gamifier? A vous de jouer à présent ! Have fun on your job !
Quelques liens et références utiles évoqués en séance :
Pourquoi Scrum est-il fun ? par Coline Pannier
Reality is broken par Jane McGonigal
Merci à Coline Pannier pour son intervention !
Restitution proposée par Marjory Valckenaere, participante du Diplôme Universitaire Codesign.
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Belle accroche vers la gamification croisée à SCRUM!
Pour aller plus loin à ce stade, j’ai envie d’évoquer une de mes bibles « The Art of Game Design: A Book of Lenses » de Jesse Schell.
À mon sens, la vie est bel et bien un beau jeu, mon motto est ►Play Life | Yes Future !
Et YES, faîtes vos jeux !
https://www.amazon.com/Art-Game-Design-Lenses-Second/dp/1466598646/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1494341908&sr=8-1&keywords=the+art+of+game+design
Merci :) Bien d’accord, Schell c’est l’auteur de référence, un foisonnement d’idées mêlant technique et perspicacité. Au final le moment que j’ai trouvé le plus fort dans son livre, c’est la phase d’empowerment du début: « I am a Game Designer ». À partir de cette affirmation, l’apprentissage peut commencer.