démarche – Codesign-it! http://codesign-it-ventures.fr innovation collaborative Tue, 03 Apr 2018 13:12:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://i2.wp.com/codesign-it-ventures.fr/wp-content/uploads/2015/08/Co_logo_small.png?fit=32%2C32 démarche – Codesign-it! http://codesign-it-ventures.fr 32 32 110756974 Design pédagogique http://codesign-it-ventures.fr/2018/04/03/design-pedagogique/ http://codesign-it-ventures.fr/2018/04/03/design-pedagogique/#comments Tue, 03 Apr 2018 13:12:17 +0000 http://codesign-it.com/?p=1640 [...]]]> Une des forces de l’ est d’accélérer l’apport de solutions, c’est ce que nous nous apprêtons de nouveau à expérimenter avec Léa Douhard et Ada Loueilh. Une problématique concrète, des étudiants du DU en pédagogie inversée, un cycle PI, l’environnement co-design It et un un facilitateur seront le terreau de notre réflexion.

Après une rapide présentation du CRI (Centre de Recherche Interdisciplinaire), qui réunit des chercheurs, des entrepreneurs, des étudiants et des citoyens de tous horizons voulant contribuer à la création collaborative d’un écosystème de création de savoirs, et dont dépend également le DU, elles nous exposent l’écosystème du Master EdTech dont le maître mot est la diversité :

Des objets sont sortis un à un de 2 boites blanches et représentent chacun des étudiants et leur parcours. C’est clair et c’est concret ! Des étudiants originaires du monde entier, chacun avec sa propre histoire: grecque, barcelonaise, israélienne… des domaines de compétences très différents, de tous âges mais avec en commun le besoin de reconstruire, de trouver leur Projet, avec la force de leur singularité.

La situation est décrite comme complexe, le master a pour objectif de les aider à se trouver, dans des parcours très différents, afin qu’ils s’appuient sur leur compétences, généralement des soft skills, mettre en valeur des parcours interdisciplinaires, s’ouvrir à de nouveaux métiers et prendre des décisions. L’idée est de leur laisser une grande zone de liberté, permettant le learning by doing et les learning expeditions mais ceci peut sembler contradictoire dans un contexte d’université et un besoin d’évaluation. Quelles sont les limites de la culture du OUI ?

La présentation est volontairement concrète…. Par les objets et aussi toutes les images et métaphores utilisées, dont celle de l’avion… Comment cadrer ce voyage tout en cadrant le besoin de divergence ? Comment les aider à atterrir…. ?

En tant que facilitateur graphique, un clin d’œil à leur description imagée qui nous donne une idée de la richesse de leur environnement !

Dans ce contexte, Léa et Ada veulent organiser un bootcamp pour la première semaine d’intégration.

L’objectif de cette semaine est de canaliser l’énergie des 45 « bêtes apprenantes », c’est ainsi qu’elles nomment les « M1 » premières années du Master arrivant dans cet « environnement frénétique ». Cette semaine est donc une première étape importante pour qu’ils intègrent les attentes et des clés pour leur année. Un de leurs souhait est est de faire évoluer le format existant, aujourd’hui plutôt en mode descendant, pour amener plus d’impact.

Elles nous décrivent la manière dont elles imaginent cette semaine appelée déconditionnement : lundi : inspiration, mardi : exploration, Mercredi : Positionnement, Jeudi : décision, Vendredi : landing. Elles imaginent aussi une semaine organisée en Parkour.

Pour rappel Parkour est une façon d’organiser une session ou une démarche collaboratives où les participants décident en fonction de leur projets les étapes et l’ordre des modules (appelés balises) à dérouler pour leur projet.

Détail non négligeable, cette première semaine aura lieu dans … 5 semaines ! Bref il y a urgence à designer cette session.

Le collectif devient session designer … tout en suivant le cycle PI !

On n’oublie pas dans un premier temps de problématiser ! Nous expérimentons cette étape très importante du codesign : elle nous permettra de s’aligner sur la compréhension commune du problème et des besoins du sponsor. Nous testons aujourd’hui un nouveau pattern pour problématiser : Ce pattern comporte 4 parties :
– qui veut-on aider (qui est concerné par ce problème) ?
– dans quel contexte ?
– quel est le problème ?
– dans quel objectif plus global ?

Il s’agit de rendre visible le chemin parcouru en temps réel et les accompagner au mieux, défi.nir un cap au sein d’un cadre commun, être acteurs de leur parcours dans l’écosystème du master, articuler parcours individuel et cadre collectif. Les 4 groupes proposent donc des problématisations avec un prisme et un angle de vue un peu différent.

Les différentes tentatives qui s’en suivent proposent de mettre en avant  les échanges avec le collectif (ensemble des étudiants, sous-groupes ou en mode speed dating), la co-écriture de règles, l’utilisation d’outils collectifs type réseau social, la mise en place de rituels et de rôles tournants permettant à chacun d’établir et de partager sa feuille de route. Tout ceci pouvant être fait de manière ludique (définir mon héro fictif) et dans tout les cas de manière concrète : un lieu pour afficher les cartes et les boussoles de chacun.

La facilitation graphique est largement utilisée pour formaliser, présenter voire prototyper les propositions.

Le feedback permet de souligner parmi toutes ces « propositions alléchantes » que ressortent l’importance du lien individuel-collectif et la force et la richesse des échanges avec le groupe. On souligne aussi l’importance d’embarquer toutes les parties prenantes : les intervenants pédagogiques et aussi les étudiants M2 de 2ème année.

Une étape complémentaire de synthèse des propositions des différents groupes est proposée en vote with your feet, afin de faire une décision collective des propositions à retenir.

Les élèves du DU montrent aussi leur intérêt au feedback sur moyen ou long terme. Comment est ce que nos proposition auront pu être prises en compte et quel est leur impact à 3 ou 6 mois ?

Enfin la période de réflexivité nous amène à nous poser la question : en passant cette après-midi en collectif à aider le Master EdTech, est ce qu’on ne parlait pas aussi un peu de nous, étudiants du DU ? On peut effectivement faire le parallèle avec notre propre expérience, car chaque participant du DU a sa propre histoire, ses propres attentes et va vivre une expérience du DU unique…. D’où la question : peut on encore tirer plus profit de ces enseignements en partageant plus avec le collectif sur notre propre projet, pour préciser à notre tour quelle est notre boussole, où se situe-t-on sur notre carte…. Afin d’en apprendre plus sur soi, sur les autres et faire émerger de nouvelles richesses ?


Restitution proposée Frédéric Debailleul, participant du Diplôme Universitaire Codesign.

Merci à Léa Douhard et Ada Loueilh pour leur intervention !

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Les outils de codesign de Nod-A http://codesign-it-ventures.fr/2018/01/02/les-outils-de-codesign-de-nod-a/ http://codesign-it-ventures.fr/2018/01/02/les-outils-de-codesign-de-nod-a/#respond Tue, 02 Jan 2018 16:05:05 +0000 http://codesign-it.com/?p=1451 [...]]]> Mercredi 17/05/17, au lab de la FDJ, avec souplesse et énergie, Claire Etienney nous a fait expérimenter sur le mode Makestorming © (nod-A) un des outils de l’agence d’innovation collaborative : l’App Maker.

Notre mission : concevoir un prototype d’application mobile avec ses principales fonctionnalités et une ébauche de design et préparer la transmission au reste du groupe en 2 heures (groupes de 8).

Défi relevé. Et pour corser l’expérimentation, nous hackons le sujet donné – créer l’appli du DU – en choisissant de travailler sur une idée proposée au sein du groupe : trouver les modules les plus adaptés pour réussir une session de codesign. La définition prend du temps. Puis les étapes se succèdent.

Nous nous laissons guider par les outils et la timeline proposée. Quasiment tous nos besoins en termes de matériel, de forme et de méthodologie sont anticipés. Le prototype se construit pas à pas, avec des éléments de design valorisants et stimulants pour l’émergence des idées. Nous sommes dans l’ensemble assez fiers et satisfaits par nos prototypes.

 

Regard critique : cette matinée de travail, très riche et fructueuse, a soulevé chez moi deux interrogations…

Lorsque la procédure est si présente qu’elle nous dicte chaque étape, chaque forme et le temps imparti, quelle place laisse-t-on au discernement et à l’imprévu. L’apport de la richesse des uns et des autres ne s’en trouve-t-il pas amoindri ?

La deuxième interrogation vient d’un événement qui, étant dans l’action, m’avait complètement échappé (j’ai encore du travail) : au moment de la création du parcours utilisateur, le binôme qui avait proposé l’idée de départ n’a plus semblé se reconnaître dans la direction que prenait notre application.

Attentive, Claire leur a alors demandé de nous présenter leur idée complète. Il y avait effectivement un décalage, que le groupe n’a pas pu rattraper étant donné l’état d’avancement du prototype.

Mes interrogations sont les suivantes : y a-t-il un état d’esprit particulier et une démarche à adopter pour faire travailler un groupe sur sa propre idée ? Comment gérer son égo et son détachement face à la propriété de l’idée ? Et de manière plus générale, jusqu’à quel point peut-on avancer une idée avant de la soumettre à un travail collaboratif pour qu’il y ait consensus sur le résultat ?

 


Restitution proposée par Claire Leroux, participante du Diplôme Universitaire Codesign.

Merci à Claire Etienney pour son intervention et sa facilitation !

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L’innovation est une aventure ! http://codesign-it-ventures.fr/2017/11/29/linnovation-est-une-aventure/ http://codesign-it-ventures.fr/2017/11/29/linnovation-est-une-aventure/#respond Wed, 29 Nov 2017 13:08:18 +0000 http://codesign-it.com/?p=1358 [...]]]> Comment lancer des aventures d’innovation collaborative qui embarquent massivement les collaborateurs ? Comment donner envie et susciter l’enthousiasme sincère des équipes dès lors qu’on sort du « Business as Usual » et des missions quotidiennes ? Comment mobiliser les individus au profit du collectif ? Quels leviers motivationnels activer ? Quels ressorts convoquer pour que, enfin, « ça prenne » ?

Avec l’avènement des outils digitaux d’une part, et des nouvelles méthodes de travail inspirées du modèle entrepreneurial d’autre part, les propositions de « nouvelles façons de travailler » n’ont jamais été aussi nombreuses : réseaux sociaux d’entreprise, design thinking, pizza teams, méthodes agiles, applis de recueil et de partage d’idées, solutions de consultation et de vote en ligne, les initiatives se multiplient et se généralisent dans nombre de secteurs, tous types d’entreprises confondus.

Ces expériences, le plus souvent animées et soutenues avec force moyens, facilitation, community management, sponsorship, sont souvent productives, ponctuellement efficaces et excitantes : elles créent un engagement émotionnel inédit pour les collaborateurs qui ont bien voulu lâcher prise et quitter la routine et le confort de leurs façons de travailler quotidiennes.

Mais au delà de ces moments forts, que reste-t’il de l’enthousiasme né et de l’énergie créée par ces collaborations d’un genre nouveau ? Sprints, hackathons, bootcamps, communautés virtuelles collaboratives… sont des initiatives qui jouent indéniablement un rôle transformant, mais comment faire perdurer le souffle créatif et l’esprit entrepreneurial ? Comment tangibiliser la démarche d’innovation dans un process pérenne et récurrent ?

C’est tout l’enjeu que nous a décrit Chloé Renault, membre du collectif Codesign-it! lors de son exposé devant le groupe de participants du D.U Codesign : à la manœuvre de « YNot », un ambitieux dispositif d’innovation pour répondre aux besoins du cabinet de conseil EY, elle relate les différentes étapes de son parcours, et nous interpelle sur la question de la pérennisation des démarches innovantes et la force de l’engagement face à l’attraction inexorable de la routine quotidienne.

« Chercheuse secouée » ainsi qu’elle se présente elle-même, Chloé a initié, avec la Direction d’EY le lancement d’une aventure d’innovation participative cross-équipes. Largement sponsorisée par le management, la démarche devait répondre à l’objectif concret d’imaginer des solutions inédites sur la problématique cruciale du staffing et de la rétention : onboarder des nouveaux embauchés, attirer et retenir les talents, travailler sans Powerpoint, mesurer l’engagement des collaborateurs etc. En effet, pour rester compétitif, EY, comme la plupart des grands groupes, éprouve la nécessité d’utiliser des méthodes créatives et variées pour expérimenter et voir les choses sous un angle nouveau : « Why Not » !

La saison 1 du dispositif a débuté par un séminaire à Deauville regroupant 200 managers de différentes « service lines », volontaires et prêts à s’investir pendant 2 jours pour créer une offre, une démarche en mode parKour au service de 8 problématiques identifiées. Animée par les équipes de Codesign-it!, la session a assigné aux 8 équipages formés pour l’occasion (les « équipes XP ») l’ambition de se mobiliser pour l’intérêt collectif de la société EY et de ses membres en essayant de « faire les choses différemment ».

A l’issue de ce séminaire, 8 projets innovants ont émergé des groupes ; chacun d’entre eux étayé et répondant à réel un besoin utilisateur.

Avec un enthousiasme communicatif, les 45 personnes impliquées ont pris le développement de leurs projets à bras le corps et ont, tout au long de cette première phase, réussi à porter et essaimer l’esprit de l’aventure YNot au delà de leurs équipes XP : 80 personnes sollicitées par les équipes XP, 100 personnes connectées sur le fil Slack, les indicateurs de cette première saison étaient encourageants.

Mais Chloé s’est également rendue compte qu’aller au-delà n’était pas si facile. Quelque temps après, la dynamique semblait s’émousser, comme si c’était une initiative one-shot, un exercice ponctuel, auquel s’étaient pliés avec envie près de 50 personnes mais qui peinait à perdurer dans l’organisation.

« Le soufflé retombait » et le constat était que la contribution au profit du collectif avait ses limites notamment dans le monde du consulting, où le « temps chargé » (temps facturé au client) est l’indicateur-roi.

Une nouvelle expérience fut menée, tirant les enseignements de la saison 1, et tentant de guider de façon resserrée les participants (« plus de drive »).

La saison 2, lancée par une session aux Arcs, a également impliqué davantage le middle management (management intermédiaire) et soigné le storytelling de la démarche, notamment auprès du management exécutif, en se concentrant sur 5 initiatives.

Chloé identifie des freins structurels au cœur de ce type de démarche, et elle interroge le groupe du D.U Codesign sur les conditions à réunir et les dispositions à prendre pour transformer les façons de travailler et innover de façon durable. Comment embarquer les gens sur ces démarches qui sortent du « B.A.U » (Business as Usual) ?

Quelques pistes de réflexion émergent :

– Puisque les critères d’évaluation RH actuels entravent l’engagement individuel au profit du collectif, l’intégration de nouveaux critères et la prise en compte du temps consacré à ces objectifs collectifs dans la progression de carrière pourraient se révéler efficaces.

– Partager davantage des expériences vécues et les apprentissages entre « les élus » et les autres : documenter, mettre en scène, créer une balise « comment partager ce que j’ai vécu pour favoriser l’implémentation au sein de mon équipe » pourrait créer un effet d’entraînement, au lieu de susciter les réactions négatives et/ou ironiques du type : « on fait ton boulot pendant que tu t’amuses en workshop ».

Le manque de plaisir et de bénéfice perçu obère inévitablement la capacité à libérer du temps ? Alors valorisons les nouvelles compétences acquises, l’employabilité renforcée et les apports de l’expérience vécue.

 

Bien-sûr, les pistes recommandées par les 4 groupes de codesign seront à expérimenter chez EY et chez d’autres clients, mais on touche bien du doigt la difficulté de fond des démarches de transformation : « un battement d’aile de papillon n’entraîne pas toujours une vague puissante ». Néanmoins il n’y aura jamais de fleuve sans petites rivières, et Chloé nous encourage à poursuivre les initiatives et les aventures différenciantes, en gardant notre sens critique et un réflexe « test & learn » permanent, pour devenir toujours meilleurs et développer progressivement l’impact du change management dans nos structures traditionnelles.

Restitution proposée par Céline Blanchet et Jean-Etienne Bouedec, participants du Diplôme Universitaire Codesign.

Merci à Chloé Renault pour son intervention !

Cette œuvre de Codesign-it! est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

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